Le chemin de fer

Gare de Port-Royal sur la ligne de Sceaux. A 2 pas du 37.

Les voies ferrées sont essentielles à la pratique de la vélocipédie : habitant la capitale, elles permettent de s’évader. Trois solutions s’imposent : de Paris, partir en vélo et revenir en train, partir en train et revenir en vélo, partir en train et revenir en train (la 4° solution est de partir et de revenir en vélo, mais ce n’est pas le sujet).

Entre 1889 et 1910, dates des carnets d’Henri, six grandes compagnies privées se partagent le réseau ferroviaire français depuis la loi de 1883 : Compagnie

Paris- Lyon-Méditerranée (gare de Lyon à Paris), Compagnie d’Orléans pour le Sud Ouest (gare d’Austerlitz), Compagnie du Midi (de Marseille à Nice), Compagnie de l’Est (gare de l’Est), Compagnie de l’Ouest (gares de Montparnasse et d’Orsay), Compagnie du Nord (gare du Nord). Ce réseau radial (centré sur Paris) est complété par des voies d’intérêt locales (lignes transversales et secondaires). A cela s’ajoutent les tramways urbains et l’unique métro parisien (1900). Ce réseau ferroviaire exclut l’Alsace et la Meurthe et Moselle annexés par l’Allemagne en 1871 : il compte 26.000 Km en 1882 et 39.400 Km en 1914, soit une extension d’un tiers. Mais dès 1913 la fermeture de lignes secondaires déficitaires est amorcée, et elle est accélérée dans las années 1950-1970 par la concurrence de la route (voitures particulières, autocars, camions). En 2015, le réseau SNCF issu du rachat de la Compagnie de l’Ouest en 1908 et des cinq autres grandes Compagnies en 1937, toutes déficitaires, ne compte plus que 30.000 Km de voies, dont 1024 Km de Lignes à Grande Vitesse (TGV) : le recul est de ¼ par rapport à 1914…

 

Sur la petite ceinture

Nous avons relevé 103 mentions aux trains dans les carnets d’Henri. Toutes ne sont pas exploitables : soit il y manque le point de départ, le point d’arrivée, les usages du train, et seules 32 sont précisées (soit 1/3) =

 

Départ de Paris en train et retour en vélo : 6 mentions. « J’ai la veine de tomber sur un express qui me conduit directement aux Mureaux » [et retour en vélo] (25 Mai 1895) ; « avec Boinet et son beau-fils, nous prenons le train jusqu’à Melun et allons en vélo jusqu’à Brelles » (9 Octobre 1898) ; « Nous prenons le train de 1 H ½ gare d’Orléans et descendons à Juvisy d’où nous revenons en vélo » (28 Juin 1902) ; « Nous prenons le train à la gare de l’Est et partons à 5 H 34 » (12 Avril 1903) ; « Je rejoins Boinet à la gare de l’Est . Nous partons à midi 52 et pendant trois longues heures, nous déambulons sur les 111 Km qui séparent Paris de Nogent/Seine » (30 Mai 1903) ; « A 5 H 35, comme convenu, nous sommes à la gare Montparnasse. Un de ces extraordinaires wagons de l’Ouest nous conduit à Saint Cyr où nous arrivons à 6 H ½ … A 7 H, nous arrivons aux Invalides en vélo » (9 Mai 1907).

Départ de Paris en vélo et retour en train : 6 mentions. « Ce n’est que vers Maisons que nous pouvons reprendre le train. Arrivée à Paris à 5 H » (2 Juin 1889) ; « Retour d’Orléans à vélo : nous prenons l’express qui en deux heures nous mène à Paris » (8 Septembre 1889) ; « Retour de ballade en vélo … Nous prenons l’express qui nous descend à Paris à 9 H 50 » (6 Octobre 1889) ; « Retour d’Amiens atteinte en vélo, nous prenons le train à 2 H 43 qui sans arrêt nous mène à Paris vers 4 H ½, enchantés par ce voyage » (3 Avril 1893) ; « Aller en vélo … Le premier train est dans 5 minutes » (3 Mai 1903) ; « Retour agréable, quoiqu’en troisième, et à 4 H ½ nous sommes à Paris » (19 Septembre 1909).

 

Train en gare de La Turballe

Aller-retours en train : 19 mentions. « Nous prenons le train à la gare de Sceaux et nous descendons à Fontenay-aux-Roses … Nous allons reprendre le chemin de fer à Fontenay » (3 Février 1889) ; « Igny avec Lefrancq. Partis par le train à 1 H, nous descendons à Fontenay et allons jusqu’à Igny. Retour par le train de 6 H 40 à Fontenay » (10 Mars 1889) ; « Nous partons le lendemain à 8 H ½ … Nous arrivons à Orléans à 9 H ½ … et reprenons le train à 10 H 47 qui nous mène à Paris à près de 5 H du matin » (22 Avril 1889) ; « Je suis donc parti aujourd’hui par le rapide enfoui dans une voluptueuse 1° classe qu’il m’a fallu malheureusement quitter à Chalons/Marne pour prendre le train omnibus qui, à 1 H ½, me descendait à Verdun » [période de 28 jours de rappel du SMO] 531 Juillet 1898) ; « Nous prenons le train pour Gérardmer » (20 Août 1898) ; « Nous prenons nos billets pour Sarrebourg. Nous arrivons à 11 H … et l’heure du train de Strasbourg arrive tout de même » (28 Août 1898) ; « Nous partons par le train de 6 H 55 pour Orléans » (20 Mai 1899) et « Nous devons prendre le train à 6 H jusqu’à Paris » (22 Mai 1899) ; « Décidemment, toujours horribles ces wagons du Nord. A Achères, il faut changer de train … A Pontoise, nous retrouvons nos fidèles machines … et nous nous dirigeons vers la gare » (8 Avril 1901) ; « En arrivant à la gare Saint Lazare, j’achète quelques sous de littérature, autant de tabac, et m’achemine vers mon train. Quand nous partons à 9 H 10, nous arrivons à Evreux … aux Mureaux … à Lisieux … à Caen. On arrive à Carentan où j’ai à passer de 4 H ½ à 5 H 40. Je reviens à la gare. Le train de Carteret m’y attend, un minuscule train faisant ses 20 à l’heure sans se presser » (8 Juin 1900) ; « Aujourd’hui, rendez vous avec Monsieur Maxime Guiard afin de lui faire apprécier Ennice … Il a déjà pris les billets pour Palaiseau … où nous sommes à 6 H ½. A Jouy … nous continuons jusqu’à Palaiseau où nous arrivons assez tôt pour prendre le train » (2 Juin 1901) ; « Il est 8 H 10 quand nous partons, nous dirigeant vers la gare du Nord … et prenons le train de 9 H. Enfin à 11 H ¼, nous arrivons à Chauny … Il est 7 H quand nous arrivons à Compiègne … nous convenons d’aller prendre le train de 9 H 6 à Villers-Cotterêt après avoir visité Pierrefonds » (30 Mars 1902) ; « Je prends à 6 H ½ le train pour Enghien … vers 2 H ½ je m’achemine vers la gare … et à 4 H je suis à Paris ayant fait cette prouesse inattendue de COUVRIR 83 Km – SANS DEJEUNER » (12 Septembre 1903) ; « A 8 H ½ … je suis à la gare Montparnasse et nous allons par ce simple moyen à Saint Cyr … à 5 H ¼ … nous allons prendre le train à la Ferté. A 7 H 25 nous sommes à Paris » (24 Avril 1904) ; « L’après midi à 4 H 39, nous prenons le train pour Dourdan … à la gare d’Orsay … il ne nous met à destination qu’à 7 H … et c’est étendu moelleusement que nous atteignons Paris à 11 H ½ » (4 Juin 1904) ; « A 5 H ½ … je rattrape Paul à la gare de Saint Rémy … A 7 H nous sommes à Paris » (16 Juillet 1907) ; « En même temps, je consulte le Chaix. Il m’annonce 32 Km d’ici Blois et un train rapide qui en part à 8 H 2 pour arriver à Paris à 10 H ½. All right … Le train a près d’une heure de retard et arrive vers minuit à Paris » (8 Août 1907) ; « A 7 H 20, je suis à la gare de Lyon et prends un train pour Brolles … A 5 H 20 je reprends le train, heureux comme tout de ma journée » (8 Novembre 1907) ; « Levé à 5 H, je pars à 6 par la nuit encore noire … Une demi heure après, je suis à la gare du Nord … Nous partons à 7 H. Le trajet de Paris à Compiègne s’accomplit dans d’opaques nuages … A 8 H ½ nous sommes à Compiègne … La nuit vient, le train aussi et nous sommes à Paris ravis, enthousiasmés » (7 Novembre 1909).

 

LES GRANDS VOYAGES ANNUELS entrent dans cette dernière catégorie :

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